LE DIEU VENU DU CENTAURE

The Three Stigmata of Palmer Eldritch, Doubleday, 1964; Opta-Galaxie, 1969; Marabout, 1976; J'ai lu, 1982


Voilà peut-être ce que j'aurais fini par écrire. Il me paraît maintenant évident que c'est ce que je désirais, me tourner vers des thèmes d'une grande profondeur métaphysique...

J'ai écrit ce roman au moment de ma conversion à l'Eglise épiscopale, lorsque j'ai commencé à m'intéresser au christianisme et à avoir le sentiment de la réalité du diabolique, qui est la continuation de mes recherches antérieures sur le zoroastrisme.
Pour moi, le Mal était une force aussi réelle que le Bien. Il y avait Dieu, et l'anti-Dieu. En fait, il s'agissait, avec ce livre, de réaliser une étude mettant en parallèle la Déité et le Mal, le Bien et l'Humain. Le bon côté était humain et le mauvais divin. L'homme est confronté à un Dieu meurtrier. Nous avons là un roman d'essence diabolique. Quelqu'un l'a qualifié de Bible satanique. Et c'est vrai, en un sens... Je me retrouvais confronté au Mal absolu, que j'avais évoqué dans Le Maître du Haut-Château.

Mais avec Le Dieu venu du Centaure, le sentiment du Mal absolu apparaît dans toute sa vérité. Il ne s'agissait pas seulement d'expliquer la souffrance, ce n'était pas aussi simple, mais de définir ce que je pensais être, sur notre monde, le Mal absolu. Je crois que ça remonte à mon étude des nazis... Les recherches que j'ai faites sur eux concernaient Le Maître du Haut-Château, puis je me suis préoccupé de théologie et de métaphysique, et tout à coup l'idée d'un mal trancendantal a surgi.